Un nouveau mandat d’arrêt vient d’être prononcé à l’encontre du vice-président et héritier du groupe sud-coréen Samsung Jay Y. Lee. Cette décision fait suite à une investigation portant sur la fusion controversée de deux filiales du groupe Samsung survenue en 2015.
Ce qu’il s’est passé :
- En 2015, Cheil Industries, un fournisseur de matériel électronique du groupe Samsung, a pris le contrôle de Samsung C&T, société spécialisée dans le BTP et holding du groupe Samsung.
- L’opération avait été largement critiquée du fait que la valeur de Cheil Industries aurait été gonflée de manière intentionnelle juste avant cette fusion.
- Actionnaire majoritaire de Cheil Industries au moment de l’opération, Jay Lee est de ce fait devenu l’actionnaire principal de Samsung, ce qui aurait contribué à le propulser aux commandes du groupe, et à le positionner en successeur naturel de son père malade.
Les procureurs en charge de l’affaire soupçonnent par la même occasion Jay Lee d’avoir versé un pot-de-vin à Park Geun-hye, la présidente sud-coréen en place à l’époque pour s’assurer le soutien du gouvernement vis-à-vis de cette opération. Ce scandale avait notamment mené à la destitution de la présidente en 2017 et une sentence prononcée de 25 ans de prison pour des motifs de corruption, abus de pouvoir et détournement de fonds.
Condamné à 5 ans de prison en 2017 pour ces faits, l’homme d’affaires de 51 ans avait été libéré un an plus tard et fait actuellement l’objet d’un nouveau procès.