Des chercheurs du MIT viennent de développer un « cerveau-sur-puce » en parvenant à regrouper plusieurs dizaines de milliers de synapses artificielles sur une unique micropuce plus petite qu’un confetti.
Plus de précisions :
- En biologie, une synapse correspond à une zone de contact fonctionnelle établie entre deux neurones, ou entre un neurone et une autre cellule (cellules musculaires, récepteurs sensoriels).
- En électronique, on parle de memristors, qui sont des composants électroniques dits passifs et qui simulent le même fonctionnement que les synapses. La première implémentation physique du memristor a été évoquée en avril 2008.
Dans leur article publié dans la revue Nature Nanotechnology, les chercheurs expliquent notamment comment leur puce est en mesure de se remémorer et de reconstituer une image présentée en amont. Au cours de leurs tests, la puce est en effet parvenue à reproduire une version en noir et blanc d’une image du bouclier de Captain America, mais aussi d’un bâtiment dans le complexe de l’université, ressortie floutée.
Selon l’équipe, ces tests ouvrent la voie à une avancée dans le développement d’intelligences artificielles avancées, en plaçant ces concepts au niveau hardware, la première couche de tout système embarqué. Ce type de puce pourrait par la même occasion être intégré dans des dispositifs de petite taille, et pourrait rendre possible la réalisation de tâches très complexes aujourd’hui uniquement remises à des superordinateurs.
Le MIT n’est pas la seule organisation à s’être penchée sur le sujet de ces puces dites neuromorphiques. De grands acteurs tech comme Google, Apple, Microsoft, NVIDIA et Intel travaillent chacun sur le développement de systèmes intégrant une logique de machine learning au niveau de la couche hardware.