Après s’être exprimé cette semaine auprès de Fox News, chaîne télévisée plébiscitée par Donald Trump, Mark Zuckerberg a publié ce week-end un message sur son réseau social au sujet de la modération des contenus sur Facebook.
Il y indique que Facebook a pris le parti de ne pas censurer les contenus du président américain, et que sa société doit permettre la plus grande liberté d’expression.
Ce qu’il se passe :
- Twitter s’est récemment attiré les foudres du président américain en signalant plusieurs tweets de l’intéressé, mais surtout en censurant l’un de ses derniers messages au sujet des émeutes dans le Minnesota faisant suite au décès de George Floyd.
- A seulement quelques mois des élections présidentielles, Donald Trump s’est engagé dans une bataille judiciaire afin de réduire la latitude dont disposent les réseaux sociaux pour la modération des contenus.
- Après avoir subi une forte pression ces dernières années sur le sujet des campagnes de désinformation menées sur sa plateforme, Mark Zuckerberg s’est exprimé cette semaine pour indiquer que Facebook ne s’érigera pas en arbitre de la vérité.
Le CEO de Facebook précise dans son message qu’il est conscient que « de nombreuses personnes sont mécontentes que Facebook ait laissé les contenus du président américain en ligne », mais qu’il lui paraît absolument nécessaire de permettre une liberté d’expression sur son réseau social, « du moment qu’aucun risque imminent, préjudice ou danger ne sont impliqués ».
De son côté, Twitter est entré en guerre ouverte contre Donald Trump. En ce début de semaine, la plateforme a apposé un avertissement de « contenu trompeur » sur deux tweets du locataire de la Maison-Blanche, ce qui n’a pas manqué de provoquer la colère du président américain.
Donald Trump a par la suite signé un décret pour limiter la protection des réseaux sociaux, remettant notamment en cause la section 230 du Communications Decency Act. Cette section permet aux plus grands acteurs du web (Google, Facebook, Twitter, YouTube) de bénéficier d’une immunité contre toute poursuite judiciaire liée aux contenus qu’ils hébergent et leur donne la liberté d’intervenir sur leurs plateformes pour en modérer les contenus.
Les réseaux sociaux concernés ont d’ores-et-déjà alerté sur le fait que si leur champ de protection à ce sujet venait à être réduit, ils seraient amenés à supprimer tout contenu même légèrement suspect, ce qui constituerait une censure généralisée.
Dans la poursuite des hostilités, Twitter a signalé en cette fin de semaine l’une des publications du président pour apologie de la violence. Le président américain y commente les affrontements de Minneapolis (Minnesota) faisant réponse à la mort de George Floyd ce lundi, indiquant que « lorsque les pillages démarrent, les tirs commencent ».
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